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L’art de raconter: ça se trouve dans l’histoire

par Beth Arsenault

Bill Randall, professeur de gérontologie à l’Université Saint-Thomas, a une passion réelle pour raconter les histoires, à tel point qu’il apporte son amour de la narration au milieu académique.

En grandissant à Harvey Station, il a souvent passé des après-midis à écouter son père, un ministre à l’Église unie du Canada qui avait un talent pour raconter les histoires, ayant été doué d’une capacité de transformer les événements les plus banals en une histoire palpitante qui capte l’attention et l’imagination des jeunes comme des aînés.

Après avoir obtenu son diplôme secondaire, Bill est allé à l’université chercher de la formation en enseignement supérieur. Il a abordé les études du deuxième cycle, mais croyait avoir besoin de plus d’expériences dans sa vie pour pouvoir effectuer ses études au mieux de ses capacités. Il a décidé de suivre les traces de son père et s’est joint au ministère paroissial. Après avoir passé dix ans à servir les gens et à écouter leurs histoires dans plusieurs villes canadiennes, il a décidé de retrouver ses racines en écoutant les histoires pour un doctorat en études narratives. Toutes ses expériences de vie ont aidé Bill à façonner sa thèse principale : les êtres humains ne sont pas seulement des détenteurs ou des raconteurs d’histoires, ils sont eux-mêmes des histoires.

Il y a certains récits que nous aimons raconter à notre sujet, dit Bill, en sirotant un café de Tim Horton’s. C’est en racontant ces récits que nous nous sentons connectés, grandis, plus forts, et que nous avons une image plus claire de nous-mêmes.

Toujours ouvert à des opportunités et des collaborations, Bill s’est retrouvé de nouveau au Nouveau-Brunswick en tant que le président invité de gérontologie de l’Université Saint-Thomas. Initialement une résidence de quatre mois, le poste est devenu un emploi à temps-plein, qui permet à Bill encore aujourd’hui d’explorer son amour de la narration, d’une perspective gérontologique.

La gérontologie narrative se comprend mieux comme « une lentille à travers de laquelle on examine le processus du vieillissement; une façon unique d’aborder la vie et le vieillissement comme une histoire.

Les soins narratifs, un aspect important du vieillissement, présente une manière très importante pour les professionnels de santé et de soins de longue durée et leur permet d’administrer les soins axés sur la personne, que ce soit les aînés qui visitent les cliniques ou ceux qui demeurent dans les foyers de soins. Ceux qui écoutent attentivement peuvent vraiment apprendre à connaître ceux qu’ils soignent, à travers les histoires que ces derniers racontent.

Les soins narratifs sont importants, car nos histoires façonnent notre identité, nos valeurs, nos croyances, et nos relations avec les autres, continue Bill. Nos histoires sont ce qui fait de nous des êtres humains.

C’est à travers nos histoires personnelles que nous pouvons comprendre notre parcours unique de vie. Les soins narratifs sont ainsi la racine de tous les autres types de soins (alimentaires, médicaux, physiques), puisqu’ils reconnaissent la complexité de nos histoires, qui nous confère du sens et nous définit.

Vous voudriez en apprendre davantage? Bill serait ravi de parler de ses activités en matière de la narration. Vous pouvez aussi l’écouter sur le podcast « Aging by the Book » de CBC Ideas. Courriel :brandall@stu.ca

Beth Arsenault, BScF, BA
Collaborative for Healthy Aging and Care / Collectif pour le vieillissement en santé et soins
Lien pour vous inscrire au bulletin trimestriel: Collectif pour le vieillissement en santé et soins

Vieillir ensemble

Auteur : Beth Arsenault
Automne 2016
Collectif pour le vieillissement en Santé et Soins

Senioraction, antérieurement Adagio-Seniors, rassemble tous ceux qui s’intéressent au processus du vieillissement, dans le but d’élargir notre compréhension culturelle de divers aspects du vieillissement.

Senioraction/Adagio-Seniors s’engage à présenter le vieillissement comme une période de possibilités illimitées. J’ai eu l’opportunité de parler avec Jeanne Brideau pour en apprendre plus au sujet de Senioraction/Adagio-Seniors.

Vous pouvez lire notre échange ci-dessous.

Quel est votre rôle dans Senioraction/adagio-seniors?

Je suis la fondatrice de ce projet social qui vise à célébrer le privilège du vieillissement. Les aînés sont le sel de la terre, les gardiens des valeurs et des traditions de notre pays. Ils sont la récolte abondante, un puits de sagesse et d’expérience. Nous, l’équipe de Senioraction/Adagio-Seniors, désirons mettre la lumière sur la sagesse et la beauté des aînés que nous connaissions et admirons.

D’où est venue l’idée de créer seniorAction/Adagio-Seniors?
Elle m’est venue après avoir accompagné mes parents tout au long du chemin du vieillissement. J’ai trouvé marquante la manière dont chacun a vieilli. Ma mère souffrait d’une forme légère de démence, mais c’était assez sévère pour qu’elle ait dû quitter la maison familiale pour être soignée dans une résidence. En revanche, mon père a mené une vie très active et conduisait encore sa voiture un mois avant sa mort au grand âge de 95 ans.

Vous avez récemment rendu visite à votre fille en Australie, et avez eu l’opportunité d’interroger des aînés en voyageant au Vietnam.

Oui, et c’était l’un des nombreuses périodes spéciales de ma vie. J’ai traversé le pays, de la ville d’Ho Chi Minh aux montagnes de Sapa, qui se situent à la frontière avec la Chine. Les Vietnamiens sont un peuple amiable qui profite de toute occasion de pratiquer leur anglais. À Hanoï, j’ai rencontré Nguyen Le Hoai An et Dao Thuy Linh, des étudiants d’école secondaire qui voulaient pratiquer leur anglais, et qui m’ont permis de communiquer avec des aînés. Tous les trois, nous étions émerveillés par nos entrevues fortuites, effectuées sur les bords du Lac Hoàn Kiếm.

Map
Y-a-t-il des aînés qui se sont démarqués par leurs histoires ou qui vous ont touchée?

Le photographe âgé de 84 ans, Quang Phang prend des photos depuis de nombreuses années. Il a vu et vécu plein de choses au cours de ses expériences ; la guerre et la famine, mais il a également été témoins des vies riches de ceux qui ont survécu. Il capte la vie du pays en misant sur les vestiges du passé, la beauté de la nature et les moments de célébration privée ou publique de sorte que les gens des futures générations puissent apprécier leur résilience des gens et la beauté du pays qu’ils habitent.

J’ai été particulièrement touchée par une grand-mère âgée qui était responsable du mieux-être de ses petits-enfants. Le gouvernement fournit peu de soutien social au Vietnam, donc à la fin de chaque mois, elle vend des barres de chocolat et des bouteilles d’eau sous un arbre. Ceux qui fréquentent le lac la connaissent bien et achètent ses produits afin qu’elle puisse nourrir sa famille. Le soutien social communautaire est bien vivant au Vietnam.

Qu’est-ce que leurs histoires ont révélé sur la culture du vieillissement au Vietnam?
Au cours de leurs vies, les aînés vietnamiens ont vécu des guerres, des famines, et maintes reconstructions de leurs pays. Ils sont reconnaissants du peu qu’ils ont, ils essaient de rester en forme, et beaucoup d’entre eux travaillent encore. Je constate que les Vietnamiens sont fiers – de leur pays, de leurs familles et de leurs expériences vécues. Et, je me pose la question : les Canadiens sont-ils fiers de leurs longues vies, de leur rôle dans la construction du pays que nous connaissons aujourd’hui, de leurs cheveux gris et leurs mains ridées? Voilà le genre de réflexion que j’ai suite à ce voyage au Vietnam, et une raison pour laquelle j’ai fondé Senioraction/Adagio-seniors.

On dirait que vous posez ces questions dans le but de changer le paradigme culturel autour du vieillissement.
Le paradigme est en cours de changement. C’est très évident. Au cours des dernières années, on a vu les aînés présentés sous un jour positif, que ce soit à la télévision, dans les films, ou dans les journaux. Mais nous, les aînés, nous ne devons pas être des spectateurs et attendre à ce que le changement vienne de l’extérieur. Pourquoi attendons-nous que le gouvernement ou les organisations à but non lucratif effectuent le changement? Il faut que les aînés du Nouveau-Brunswick laissent de côté leur nature humble et deviennent des participants actifs à cet important dialogue.

Un seul grain de sable ne sert à rien, mais chaque grain de sable est nécessaire pour faire une plage. Le changement que nous cherchons doit venir de nous tous – des jeunes et des aînés.
Pour plus d’informations sur Senioraction et sa programmation, veuillez contacter Jeanne Brideau à http://www.senioraction.ca.

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